Même le plus glacial des vents nous rapproche plus vite de la terre ferme qu’un léger rayon de soleil.
Contre-temps, en ce premier matin d’août, j’ai dû interrompre mon organisation pour aller faire les courses, ne pouvant plus me concentrer et manquant d’énergie pour commencer la journée.
Dépité d’avoir une fois de plus été obligé de chambouler mes horaires, j’en profite pour réfléchir à ces deux premières semaines avec un peu de recul.
J’ai définitivement progressé, on m’en a fait la remarque, mon touché est incomparablement meilleur qu’avant, mon aisance, également.
Néanmoins, je ne suis pas satisfait des progrès que je réalise sur mes morceaux.
Jusqu’à maintenant, je divisais ma journée en 2, entre le matin et l’après-midi.
3 heures – 3 heures, les premières passées à me détendre, faire des exercices de respiration, des gammes, des études et exercices sur l’instrument; les suivantes, à travailler mon morceau, 2/3 de concerto, 1/3 de gigue.
Or, j’ai le sentiment de passer trop de temps sur la première partie, allant parfois jusqu’à m’ennuyer, alors que la deuxième partie, plus importante, ne progresse pas assez.
De plus, je n’aime pas courir le matin, me sentir contraint à pratiquer 3 heures avant de manger m’oblige à enchainer sans trop me donner le temps de me mettre dedans.
Je pense donc changer dans les jours qui suivent pour une division 2h – 4h, et voir ce qu’il advient. Je me force encore un peu, et suis facilement distrait, mais je sens que peu à peu, l’habitude vient;
L’idée que je ne suis plus disponible dans la journée, que j’occupe mon temps de manière productive est assez nouvelle, et déconcertante, autant qu’intensément, et agréablement positive.