Il y a un lundi matin après tous les dimanches soir.
09:43 am –
Un réveil douloureux, et le sentiment qu’une longue journée m’attends.
Il y a bien longtemps que je n’avais pas vécu un week-end en tant que tel;
Et à mon mal de crâne, une excitation au moins équivalente parcourt l’ensemble de mon être.
Il faut que j’apprenne à me fixer des objectifs quotidiens. Pour diriger ma concentration, mon énergie, dans une direction bien définie. Aujourd’hui, je joue la première page sans m’arrêter, sans hésiter. Go.
« Nous allons voir c’que nous allons voir ! »
11:15 am –
J’ai pris une photo de mon épaule gauche, jusqu’en haut du cou.
Quatre marques bien distinctes rougeoient à la surface de ma peau.
Une pour la mentonnière, une pour la caisse, deux pour le coussin.
(Et un pour les gouverner tous ?)
La semaine ne fait que commencer ! Miam.
08:37 pm –
J’ai dû prendre une pause cette après-midi. Les notes aigües me vrillaient les tympans, et le mal de crâne empirait. Il me reste une heure à faire, ce soir.
« Une heure à faire »… Je compte mentalement les minutes qui me séparent de la fin de la journée, comme un ouvrier pointe ses heures à chaque pause.
Pourquoi ? Ne suis-je pas supposé apprécier chaque minute passée, l’instrument dans les mains ?
Pourtant, c’est le cas. Peut-être que je me pose trop de questions, pour changer.